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L'impact de la chaleur extrême sur l'autonomie des véhicules électriques

Temps de lecture : 3 minutes
L'impact de la chaleur extrême sur l'autonomie des véhicules électriques

La plupart des passionnés d'automobile savent bien que les températures hivernales glaciales peuvent nuire à l'autonomie totale d'un véhicule électrique (VE). Cet inconvénient est souvent cité par les partisans des voitures à essence comme une raison pour laquelle les VE pourraient rencontrer des difficultés dans certaines régions. Cependant, des recherches récentes suggèrent que la chaleur extrême peut avoir des impacts similaires, voire plus importants, sur l'autonomie des VE.

Selon une étude menée par une société d'analyse de Seattle, les températures ambiantes supérieures à 38 degrés Celsius peuvent réduire considérablement l'autonomie de la batterie d'un véhicule électrique. L'étude a consisté à tester des milliers de véhicules électriques dans divers climats et a révélé que certains d'entre eux ont subi une réduction de l'autonomie allant jusqu'à 31 % lorsque la température a dépassé la barre des 38 °C. En revanche, les essais effectués à des températures plus douces d'environ 32 °C ont entraîné une perte d'autonomie plus modeste d'environ cinq pour cent.

La raison sous-jacente de cette réduction d'autonomie réside dans l'état actuel de la technologie des batteries. Un directeur technique de l'Université du Michigan a expliqué que des températures à trois chiffres peuvent entraîner la dégradation de la "couche d'émission passive" sur l'anode de la batterie, ce qui provoque la consommation de l'électrolyte liquide de la batterie. De plus, faire fonctionner les systèmes de ventilation d'un VE, que ce soit pour le chauffage ou la climatisation, peut avoir un impact sur l'autonomie, car une partie de l'énergie de la batterie est détournée vers le confort de l'habitacle plutôt que vers la propulsion. Après tout, l'énergie doit bien venir de quelque part.

L'auteur de cet article a récemment entrepris un voyage en voiture dans le sud-ouest américain, constatant par lui-même comment des températures torrides, avoisinant les 50 degrés Celsius, avec une humidité à un seul chiffre, peuvent affecter un véhicule à essence. La climatisation fonctionnait en continu et les ventilateurs de refroidissement étaient souvent plus bruyants qu'un hélicoptère au-dessus de Huế. Bien que le rendement énergétique ait souffert, l'autonomie de la voiture à essence n'a pas été réduite d'un tiers.

Cependant, on ne peut pas en dire autant, du moins pas encore, des voitures électriques. Néanmoins, cela n'a pas freiné l'enthousiasme pour les véhicules électriques, car ils continuent de gagner en popularité, même dans les régions les plus chaudes.

Le point positif de cette recherche est que l'impact sur l'autonomie des véhicules électriques semble être plus logarithmique que linéaire. En d'autres termes, des températures modérées autour de 30°C ne stressent pas significativement les batteries au point d'entraîner des réductions spectaculaires. De plus, les progrès réalisés dans le domaine des batteries à semi-conducteurs sont prometteurs, car certains électrolytes solides seraient moins sensibles aux fluctuations de température extrêmes que leurs homologues liquides.

Néanmoins, cette recherche nous rappelle les défis auxquels les véhicules électriques sont confrontés en matière de températures extrêmes, d'autant plus que les températures mondiales continuent d'augmenter.

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