Selon certaines informations, Ford Motor Company prévoit d'intégrer le matériel nécessaire au BlueCruise, un système de conduite semi-autonome conçu pour concurrencer le SuperCruise de GM et l'Autopilot de Tesla, dans un grand nombre de véhicules de l'année-modèle 2024. Cependant, il semble que l'utilisation de cette fonctionnalité pourrait s'accompagner d'un coût supplémentaire.
Cela est dû à un écosystème dans lequel le matériel de certains futurs véhicules Ford pourrait ne pas être activé sans frais supplémentaires. Cette pratique est actuellement observée dans certaines offres de Ford, telles que la Mach-E Premium, qui nécessite un paiement initial de 2 500 dollars canadiens pour activer le système BlueCruise à la livraison. Ceux qui n'ont pas choisi cette option de prépaiement bénéficient d'une période d'essai de 90 jours, à l'issue de laquelle le service est désactivé.
Au sud de la frontière, les acheteurs américains ont la possibilité de réactiver BlueCruise pour 75 dollars par mois ou 800 dollars par an s'ils ont initialement refusé l'option de prépaiement, qui coûte 2 100 dollars pour trois ans sur le marché américain. Compte tenu des différences de prix entre les deux pays, on estime que Ford pourrait facturer environ 100 dollars canadiens par mois ou 975 dollars canadiens par an pour BlueCruise au Canada. Nous avons contacté Ford Canada pour obtenir une confirmation et nous mettrons à jour cet article avec toute nouvelle information.
Il convient de noter que la couverture cartographique de BlueCruise au Canada est actuellement limitée, surtout si on la compare à sa couverture aux États-Unis et à SuperCruise de GM. Les routes cartographiées par BlueCruise, appelées "zones bleues" par Ford, sont principalement concentrées dans le sud de l'Ontario, avec quelques extensions à l'est et à l'ouest. Par exemple, la route entre Halifax et Toronto ou Ottawa est couverte à environ 95 %, mais voyager vers l'ouest à partir de ces destinations présente des difficultés, car la route entre Ottawa et Edmonton n'est cartographiée qu'à 3 %.
Ce concept d'abonnement à des fonctions spécifiques n'est pas entièrement nouveau dans l'industrie automobile. BMW a suscité un certain émoi lorsqu'elle a introduit l'idée d'un abonnement pour les sièges chauffants, et il est de notoriété publique que certains modèles Tesla intègrent des fonctions qui ne sont accessibles que moyennant un paiement supplémentaire. Il convient de se demander si des possibilités similaires pourraient s'offrir à Ford à l'avenir.
Indépendamment des difficultés potentielles, il semble que les constructeurs automobiles cherchent de plus en plus à tirer parti de cette nouvelle source de revenus, à savoir les frais mensuels récurrents qui permettent aux propriétaires d'accéder au matériel déjà installé dans leur véhicule.
